Si l’élection surprise de 58 député du NPD représentait le désir de changement que plusieurs électeurs veulent vraiment, alors on est en droit de se questionner si la même chose se produira avec Québec Solidaire (QS) au provincial. Toutefois, en lisant le programme, il reste à souhaiter que les électeurs sauront ce qu’ils font … (NDRL : plusieurs personnes affirment que ce Cahier de perspectives n’est qu’une orientation générale pour le parti. N’empêche, ça donne une bonne idée de quoi aurait l’air un gouvernement solidaire).

En effet, dans la 2e phrase du Cahier de perspectives, on affirme que notre monde supposément néo-libéral a creusé l’écart entre les riches et le reste de la société. Ah, les fameux écarts de richesses. S’y attarder montre simplement que les socialistes sont jaloux des plus riches. D’ailleurs, comme je l’ai déjà démontré, cette statistique est sans aucune importance. Elle montre simplement que certains gens ont des salaires moins élevé que d’autres.

Le salaire, comme n’importe quelle marchandise, est soumis à l’offre et à la demande. J’ai travaillé pendant deux ans dans un Couche-Tard à quelques sous au-dessus du salaire minimum à l’époque (8,50$/h). Je ne m’en offusquait pas puisque ça subvenait largement à mes besoins et je savais que je pouvais facilement être remplacé du jour au lendemain. Un client m’avait fait remarqué que mon employeur avait fait plusieurs millions en profits, négligeant bien sûr de dire que la marge de profit était d’à peine 2,5 %. Avec une si basse marge – qui se compare à la plupart des commerces de détail –, il est impossible d’offrir des salaires luxueux comme à la SAQ, qui ne subit pas le stress de la concurrence. Sinon, l’entreprise finira comme Steinberg. À ce sujet, j’ai un oncle qui y a travaillé au début des années 80. À cette époque, les gens faisaient mon salaire, qui était deux à trois fois le prix plancher. Les dirigeants syndicaux s’en vantaient lors d’une réunion, mon oncle a osé mettre une dose de réalisme : « On a des gros salaires, mais pour combien de temps »? S’il n’avait pas été dans un pays démocratique, je crains qu’il n’aurait pas pu me raconter cette histoire! Bref, les différences salariales devraient être enviées en ce sens qu’elles sont une motivation pour les gens de travailler plus fort pour améliorer leur situation. Si une personne est heureuse de travailler dans le commerce de détail toute sa vie, grand bien lui en fasse. Mais que le gouvernement n’impose pas un salaire pour cette personne qui aille au-delà de sa productivité.

Toujours dans la 2e phrase, on affirme que notre monde supposément néo-libéral perpétue « des rapports d’exploitation et de domination sexistes ». Le langage marxo-socialiste est rempli de termes abusifs de la sorte. À l’exclusion des femmes qui sont forcées dans le travail du sexe par la violence, combien d’entre elles peuvent dire, sans rire, qu’on les force à accepter tel salaire ou telle condition? Si elles estiment être sous-payées, elles n’ont qu’à demander une augmentation ou à changer d’emploi. À ce que je sache, personne ne travaille avec des boulets aux pieds…

D’ailleurs, pourquoi parle-t-on autant des disparités salariales entre les hommes et les femmes? N’en déplaise à nos amis solidaires, ce sont encore les femmes qui doivent supporter le fardeau de la grossesse. Plusieurs choisissent donc des domaines où une absence prolongée ne jouera pas contre elles, ce qui expliqueraient plusieurs vont vers l’enseignement ou deviennent infirmière plutôt qu’informaticienne. Fait intéressant : les disparités salariales disparaissent quand les naissances chutent. Entre 1950 et 1990 aux ÉU, les naissances ont chuté de 36 %, tandis que l’emploi des femmes dans des emplois professionnels et techniques a respectivement augmenté de 82 % et de 79 %. De toute façon, l’écart salarial n’est qu’une moyenne; si on regarde un homme et une femme avec le même niveau d’éducation, le même statut civil et la même formation, l’écart est presque inexistant.

Enfin, le paragraphe se conclut en nous annonçant que nous subissons un « crise écologique (qui) menace l’avenir même de nombreuses espèces, dont l’espèce humaine. » Quelle crise? Depuis l’éclosion de Climategate, il semble que le supposé réchauffement/changement/perturbation climatique ne soit que du vent. D’ailleurs, plus le temps passe, plus les mythes climatiques sont sérieusement remis en question (à savoir s’ils sont faux, je préfère plaider plus d’études, ce qui explique l’utilisation du conditionnel) : les tornades ne semblent pas avoir de lien avec un réchauffement des températures, ni les ouragans d’ailleurs depuis 40 ans; les températures n’auraient pas augmenté de façon statistiquement significatives depuis presque 15 ans; le soleil semblerait avoir un effet plus grand sur les températures que l’effet de serre; le niveau des océans n’augmenterait pas de façon catastrophique, etc.

De plus, le processus de recherche du GIEC, les gourous climatiques de l’ONU, est plus que discutable. On dénonce l’influence présumée des compagnies pétrolières dans le mouvement sceptique. Par contre, on ne s’offusque pas que des militants de Greenpeace écrivent les rapports du GIEC ou que plusieurs groupes de travail ne semblent pas contenir de scientifiques climatiques. Faites ce que je dis, pas ce que je fais …

Ceci conclut mon analyse du premier paragraphe du 2e Cahier de perspectives de Québec Solidaire. L’analyse du second paragraphe suivra sous peu.